Lignes de train
Le vaste
réseau de trains qui relie les boroughs les plus éloignés de la ville de
New-York est composé de trois lignes : la ligne IRT (Interborough Rapid
Transit), la ligne BMT (Brooklyn Mass Transit) et la ligne IND (Independent
Subway System). Ces dernières qui étaient chacune gérées par des entreprises
privées à l’origine sont désormais sous l’égide de la MTA, Metropolitan
Transportation Authority. Les writers ont une connaissance du réseau qui
rivalise facilement avec celle d’un employé des transports ou d’un agent de
nettoyage des trains. (si quelqu’un à la traduction de« train buff »,
je prends pcq je suis pas sûr). Ils connaissent l’emplacement de tous les
dépôts et des « lay-ups » où les trains sont garés lorsqu’ils ne sont
pas en circulation, de tous les moyens d’accès, qu’ils s’agissent de trous dans
les grillages ou de trappes isolées qui permettent de s’échapper rapidement.
Les writers
classent les trains selon leurs avantages propres en rapport à la peinture. Les
« plats » sont les meilleurs. Ce sont les trains les plus anciens,
construits vers 1950, dont les côtés sont plats et dont la surface est peinte.
Les modèles plus récents, comme les « ridgies »(a ridge est une arête
en anglais) appelés ainsi à cause de leurs flancs en acier inoxydable qui
comportent des arêtes, ne peuvent accueillir que des flops, car les surfaces à
arêtes prédominent en-dessous de toute image peinte et car l’acier inoxydable
se nettoie facilement. Il en va de même en termes d’acier inoxydable avec les « ding
dong », nommés ainsi en vertu du bruit de cloche qui retentit lorsque les
portes s’ouvrent et se ferment.
La ligne
numéro 5 Lexington Avenue Express et sa ligne sœur la ligne numéro 2 («Twos‘n Fives ») sont généralement les lignes de choix des meilleurs writers.
S’étirant depuis Dyre Avenue dans le Bronx, la ligne 5 est aérienne dans ce
quartier et offre ses flancs ornés de graffiti au monde, elle traverse
Manhattan dans toute sa longueur et se termine finalement à Utica Avenue à
Brooklyn. Un aller-retour du Bronx à Brooklyn prend quatre heures.
Le métro
est un réseau de communications sur lequel les noms et messages des auteurs de
graffiti circulent à travers toute la ville. Les gamins commencent à regarder
les trains très jeunes et sont excessivement familiers avec les noms et styles
des « up writers » (graffeurs du moment en termes de style, qualité,
quantité) bien avant qu’ils ne se mettent eux-mêmes à tagguer/graffer. Un jeune
qui commence découvre une nouvelle communauté, se concentre sur le métro qui
rassemble tous les gamins de tous les coins de la ville. Il adopte un nouveau
nom et une nouvelle identité dans un groupe avec ses propres valeurs et règles.
Il doit trouver les quelques stations dans lesquelles les autres writers se
retrouvent et où ils forment de nouvelles alliances qui dépassent le simple
cadre de la paroisse du quartier et les territoires traditionnels des gangs.
Remarque : « write » ici n’a pas d’équivalent
français puisqu’il s’agit aussi bien de tag que de graff, voir l’interview d’un
des anciens de New-York qui explique bien, que jeunes, ils ne disaient pas
qu’ils allaient « tagging » ou « bombing » mais bien
« writing » selon "AONE" dans Writers
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