mardi 25 septembre 2012


La Gloire

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   Le but ultime que les writers n’ont cesse de rappeler est la gloire. Du fait du nombre élevé de writers dans la ville -qui se chiffre en milliers- celui qui souhaite la gloire doit ressortir de la masse. La concurrence est très forte. On peut être un ‘king’ de différentes manières, un ‘king’ d’une ligne, ‘king’ des intérieurs ou bien un ‘king’ du style. Le writer est jugé sur sa maîtrise de la peinture ainsi que sur le nombre de trains qu’il peint. Toutes les nouvelles pièces sur une ligne sont sujettes à un examen minutieux de la part de critiques autoproclamées. Mais le plus important dans l’esprit des gamins regardant les trains est de savoir ‘qui a fait une brûlure ? C’est à dire quelle pièce est la meilleure. Les délibérations sont intenses et le choix final est toujours soumis aux controverses.

   Une fois qu’un writer est en haut de l’affiche, il se retrouve sur un fil au-dessus du vide. Pour rester au top et au-dessus de la masse des prétendants au trône, il faut qu’il peigne encore et encore. Prestige et admiration viennent ensuite comme récompenses, des récompenses dont il ne souhaite se détacher. Lorsqu’un writer arrête pour de bon, rapidement, les gens l’oublient et de nouveaux ‘kings’ prennent sa place.

Repasser//Toyer

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   La première règle du graffiti est de ne pas repasser le travail d’un autre writer car il s’agit d’un manque de respect. Néanmoins, étant donné le nombre élevé de writers  et l’espace limité sur les trains, la concurrence demeure très marquée. Les arrangements ont toujours existé avec le ‘toyage’, que ce soit une discussion, un paiement en espèces (celui qui a été offensé repasse celui qui l’a offensé), un paiement en bombes de peintures ou même un coup de poing dans la figure. Certains writers repassent d’autres writers  délibérément pour les mettre au défi. Blade déclare que lui et Comet inventèrent les ‘blockletters’ « juste pour recouvrir les autres ».

Copiage

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   Les writers chérissent l’originalité et cette dernière passe devant tout le reste. Même s’ils empruntent beaucoup d’images des comics et de la télé, les writers méprisent ceux qui se copient et ils s’accusent donc de copiage. Seen et Kid Panama se disputent la primeur de l’utilisation de cet œil volant.

La Brûlure

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   La définition qu’en fait Skeme : ‘Le Pose Deal était mortel, mais c’était pas une brûlure, parc’que les couleurs ne claquaient pas, elles n’étaient pas extraordinaires. Pas comme le Daze, Skeme et Due… le Daze c’est vraiment une putain de brûlure, le style déchire vraiment, le nuage aussi et les couleurs ressortent bien. Donc, c’est une brûlure. Y’a tout ce qui faut pour faire une bonne brûlure. Les couleurs, les lettres et le nuage sont putain de mortel. Ca peu aussi être des connections, des flèches…’ 

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